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ID Notice 2511210.001
Titre propre Israël : questions interdites
Titre collection Un oeil sur la planète
Chaîne de diffusion France 2
Date de diffusion 23/02/2004
Jour lundi
Statut de diffusion Première diffusion
Heure de diffusion 22:38:17
Heure de fin de diffusion 24:14:25
Durée 01:36:07:24
Thématique Information
Genre Magazine ; Reportage
Type de description Emission composite
Générique REA,Maupied Nicolas ; RED,Boitet Patrick ; PRE,Thuillier Thierry
Descripteurs Israël ; gouvernement (Autorité palestinienne) ; conflit ; Israélien ; Palestinien
Chapeau Thierry THUILLIER, en Israël, présente une émission sur le conflit israélo-palestinien et les conséquences de cette crise. Des reportages alternent avec des interviews de différentes personnalités qui s'expriment sur ce sujet.
Résumé producteur Les images répétitives d'un conflit israélopalestinien dans l'impasse nous cachent une société israélienne qui se cherche et s'interroge. Pour le cinquième numéro d'Un oeil sur la planète, Thierry Thuillier est allé à la rencontre d'une nation en crise mais face à des choix décisifs.
Pourquoi une émission sur Israël, au moment où la lassitude gagne tous les observateurs d'un conflit qui s'enlise ?
Israël, on a l'impression d'en parler énormément, et tout le temps. En fait, on parle du conflit israélo-palestinien, d'Ariel Sharon, de Yasser Arafat, des attentats, des victimes, des représailles... C'est une litanie macabre qui finit en effet par fatiguer. Quand nous avons évoqué le projet d'un numéro d'Un oeil sur la planète, on nous a parfois répondu : "Mais qu'ajouter de plus à tout ça " Eh bien justement, l'idée était de parler, pour une fois, d'un pays, d'une société, trop souvent cachés derrière les images caricaturales d'une nation entièrement vouée à la guerre ; ou plutôt de laisser parler les Israéliens, pas leurs porte-parole ou leurs adversaires, ni les spécialistes de la question. Et puis, le déclic a été la publication dans Le Monde, à la fin de l'année dernière, d'un article d'Avraham Burg, député travailliste et ancien président de la Knesset*. Un texte extrêmement violent mais aussi très douloureux, émanant d'une autorité morale, et qui dit en substance : "Ç'en est fini de nos rêves, de notre idéal, puisque nous acceptons de nous rendre coupables de choses inacceptables". Des militaires, des réservistes, des écrivains, des militants lui ont emboîté le pas, des voix se sont élevées pour dire"Israël est en train de perdre son âme". Pour nous, c'était le signe que dans ce pays en crise et en panne, des voix s'élèvent pour réclamer qu'on aborde les problèmes trop longtemps refoulés, qu'on pose les questions embarrassantes, les questions qui font mal. De leurs réponses dépend l'avenir d'Israël.
Quelles sont ces'questions interdites'?
C'est par exemple la question des frontières d'Israël, qui n'ont jamais été définies précisément. Jamais un homme politique n'a dit : ce sera ici, nous renonçons une fois pour toutes à Gaza et à la Cisjordanie, etc. La question des implantations ne date pas du gouvernement Sharon : depuis les années 70, Parti travailliste et Likoud ont eu exactement la même politique de colonisation. C'est la question de la nature religieuse ou laïque de l'État d'Israël, qui est le résultat d'un compromis historique : pour obtenir leur soutien dans la construction de l'État hébreu - auquel ils ne croyaient pas-, Ben Gourion le laïc a accordé aux religieux un pouvoir important. Aujourd'hui, ces religieux sont exemptés du service militaire et pèsent d'un grand poids dans la politique israélienne. Évidemment avec un point de vue inacceptable pour les Palestiniens. Sans être une théocratie, Israël n'est pas davantage un État laïc : il est par exemple impossible de se marier sans l'aval de l'autorité rabbinique. C'est ainsi que des milliers de couples se rendent à Chypre pour obtenir l'équivalent de notre mariage civil. C'est enfin la question des Arabes israéliens.Officiellement, ils ont les mêmes droits que leurs compatriotes juifs. En pratique, c'est loin d'être le cas. Plus grave : ils représentent aujourd'hui 20 % de la population israélienne ; un démographe nous a expliqué qu'en 2050, au train où vont les choses, ce chiffre s'approchera dangereusement des 50 % et qu'il va falloir songer à des échanges de terres -donc de populations arabes- avec le futur État palestinien. Car il est bien entendu exclu -aussi bien pour la gauche que pour la droite- que les Juifs deviennent minoritaires au sein d'Israël, État créé par et pour les Juifs. Tous ces blocages font que, aujourd'hui, les Israéliens ne savent pas très bien qui ils sont ni ce qu'ils veulent.
Malgré ces voix divergentes, la majorité des Israéliens soutient Sharon et la construction d'un mur a suscité peu de réactionns...
Beaucoup d'Israéliens, y compris à gauche, ont voté Sharon par défaut : certes, son programme n'est pas très cohérent, mais personne, dans la classe politique, n'a le moindre projet alternatif, ni l'autorité morale suffisante pour se mesurer à lui. Du reste, la sécurité passe aujourd'hui avant la morale. À tort ou à raison, les Israéliens sont persuadés qu'Arafat et les Palestiniens ont trahi et qu'il faut renouer avec une certaine culture de lutte pour la survie. D'où le relatif consensus sur la question du mur : la contestation porte moins sur son principe même que sur son tracé. "Aidez-nous à divorcer", demandait récemment l'écrivain Amos Oz. On n'est plus dans l'utopie d'un règlement pacifique : pour échapper à l'enfer, il faut s'amputer, se séparer. Chacun chez soi, au moins provisoirement. Mais paradoxalement, c'est au moment où Israël penche pour une solution réaliste et cynique que certaines idées font leur chemin : le démantèlement des colonies et la création d'un État palestinien sont désormais acquis. PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE KECHROUD-GIBASSIER
*'La révolution sioniste est morte ', Le Monde, 11 septembre 2003.
Sommaire
1. [Plateau extérieur : 1ère partie]
à 22:38:17:01 - 00:04:14:02. - France 2

2. La crise morale ?
à 22:42:31:03 - 00:10:57:07
Agnès Vahramian. - France 2
Reportage. Face à l'engrenage de la violence dans le conflit israélo-palestinien, de nombreuses voix s'élèvent en Israël contre la politique d'occupation et de représailles systématiques. Commentaire sur alternance d'images d'archives d'attentats, des territoires occupés, de la construction du mur de séparation à Jérusalem, de bancs-titres et d'interviews d'Avraham SHALOM, de Yakoov PERI, de Carni GILLON, anciens patrons du "Shin Beth", le service de sécurité d'Israël, d'Abraham BURG, ancien président de la Knesset, d'Iftar SPECTOR, général d'aviation, de Zeev STERNHELL, historien, Meron BENVENISTI, ancien maire adjoint de Jérusalem, de Michel WARSHAWSKI, écrivain.

3. [Plateau extérieur : 2ème partie]
à 22:53:28:10 - 00:06:21:06. - France 2
A Jérusalem, Thierry THUILLIER recueille les réactions d'anonymes sur la construction du mur de séparation.
A Tel Aviv, il s'entretient avec Yael ATAl, assistante sociale à propos de l'arrivée massive de Juifs du monde entier et de l'accueil de ces nouveaux immigrants.

4. Colons : la terre à tout prix ?
à 22:59:49:16 - 00:18:04:13
Martine Laroche Joubert; Gilles Jacquier. - France 2
Reportage. Malgré des décisions officielles prônant l'arrêt de la colonisation et face à la pression d'une partie de la population convaincue de son droit à disposer de la terre, le gouvernement israélien continue sa politique d'implantation des territoires. Commentaire sur alternance d'images des territoires, d'images d'archives et d'interviews de colons.

5. [Plateau invité : Emmanuel Navon]
à 23:17:54:04 - 00:04:56:12. - France 2
Interview d'Emmanuel NAVON, membre du Likoud. Il évoque la situation des colons, la solution de deux états pour deux nations avec un état juif pour les Juifs et un état arabe pour les Arabes afin de régler le conflit israélo-palestinien et conclut sur la légitimité de l'état d'Israël.

6. Démocratie ou théocratie ?
à 23:22:50:16 - 00:19:41:24
Vincent Nguyen; Mathieu Dreujou. - France 2
Reportage consacré à la place de la religion au sein de la démocratie israélienne. Commentaire sur alternance d'images de la vie quotidienne d'Israéliens, de bancs-titres, d'images d'archives et d'interviews de la jeunesse israélienne, de Claude KLEIN, professeur de droit constitutionnel, d'Yaron EZRAHI, professeur de sciences politiques, du rabbin Eliyahu BEN DAHAN, directeur des tribunaux rabbiniques, d'Irit ROSENBLUM, avocat et fondatrice de "Nouvelle Famille", d'Abraham PORAZ, ministre de l'Intérieur, Henri KHAN, directeur de la revue orthodoxe Kountrass.

7. [Plateau invités]
à 23:42:32:15 - 00:08:28:06. - France 2
Succession de deux interviews.




8. Et les arabes israéliens ?
à 23:51:00:21 - 00:13:59:04
Tania Rakhmanova. - France 2
Reportage sur les 1200000 Arabes Israéliens, soit près d'1 habitants sur 5, qui bien qu'ayant la nationalité israélienne sont considérés comme des citoyens de deuxième classe. Commentaire sur alternance d'images de la vie quotidienne des Arabes Israéliens, d'images d'archives et d'interviews d'Arabes Israéliens.

9. [Plateau invité : Théo Klein]
à 24:05:00:00 - 00:09:25:00. - France 2
Interview de Théo KLEIN, avocat et ancien président du CRIF. Il évoque la situation actuelle d'Israël et les grands thèmes abordés lors de l'émission.
Lieu d'enregistrement hôtel de police de Créteil
Société de programmes France 2
Nature de production Production propre
Producteurs Producteur, Paris : France 2, 2004 ; [1] Producteur, Paris : France 2, 2004
Extension géographique National
Couleur Couleur
Version Version Longue
Doc. d'accompagnement Fiche technique;Résumé
Sélection DL O
Numéro DL CL T 20040223 FR2 16h
Base Dépôt Légal TV
Fonds France 2 Actualités
Titre matériel [Journée de programme F2 du 23 février 2004]