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ID Notice 26778
Domaine Archive
Type document archives privées
Titre propre Fonds Jean Christophe Averty : versement 2017
Notes du titre 640 cartons Cauchard
Auteurs auteur, Averty Jean Christophe
Date de début
Date de fin
Langue multilingue
Thématique audiovisuel
Résumé documentaire Biographie :
Jean-Christophe AVERTY, né le 6 août 1928 à Paris et décédé le 4 mars 2017 à Beaumont sur Oise était un réalisateur, producteur et animateur de télévision et de radio.

Après une année d'étude à l'Ecole alsacienne, il entre au lycée Montaigne en 1942 puis au lycée Louis-Le-Grand en 1943. Très rapidement, il se passionne pour le jazz et dès l'enfance pour la bande dessinée. En 1944, il découvre chez un bouquiniste "Ubu roi" d'Alfred Jarry. En 1945, il décide de faire carrière dans le cinéma suite à sa rencontre avec Georges Croze, élève à l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (Idhec). En 1946, il obtient son bac de philosophie puis il intègre une faculté de droit afin de préparer l'Ecole coloniale. Mais il est peu motivé pour faire carrière aux colonies et il s'intéresse surtout au cinéma et à la musique. En 1947, il joue du piano à la "Vache à la cave" où il rencontre Jean COCTEAU. Ce dernier lui propose de classer l'abondant courrier qu'il reçoit depuis la diffusion de son film "La Belle et la Bête". Cette rencontre inspira plus tard Jean Christophe AVERTY dans sa réalisation du ballet "Les Mariés de la Tour Eiffel" (1973) et de "Parade" (1978).
Durant cette période, il fréquente également le café de la Place Blanche où se réunit le groupe surréaliste dont André Breton. Pendant toute sa carrière, il gardera l'esprit surréaliste, influence principale de sa création télévisuelle.
En juin 1948, il passe le concours d'entrée à l'IDHEC. Pendant ses deux ans d'études, il apprend notamment à concevoir un storyboard, outil qui restera pour lui indispensable pour toutes ses créations télévisuelles. Il quitte l'IDHEC sans diplôme. Il obtient un stage d'assistant réalisateur pour le fim "Pigalle Saint Germain des Prés", réalisé par André BERTHOMIEU, produit par Ray VENTURA, il y rencontre Jean PRAT, troisième assistant réalisateur.

Grâce à son père, il rencontre l'animateur de télévision Jacques ANGELVIN et il devient en 1952, assistant réalisateur stagiaire, affecté au service du réalisateur René LUCOT. Il y restera durant cinq ans. A partir d'octobre 1953 jusqu'en 1957, il réalise de petites séquences pour l'émission "Martin et Martine" diffusée dans la magazine hebdomadaire pour enfants. Il profite de cette émission pour expérimenter ses idées, toujours fidèles à la pensée surréaliste. En 1956, Jean-Christophe AVERTY est promu réalisateur de télévision. La même année voit l'installation de nouveaux studios de vidéo-fixe aux Buttes Chaumont qui amène à la mise en place d'un nouveau langage télévisuel pour les dramatiques. Ainsi apparaît en 1960, l'école des Buttes Chaumont à laquelle Jean-Christophe AVERTY n'adhère pas. Jean-Christophe AVERTY, lui, veut développer les effets visuels. Il réalise "Simone est comme ça", diffusée en 1957 et il enchaîne les réalisations jusqu'en 1960. Le direct ne l'intéresse pas et il reste sous l'influence de ses références à la bande dessinée, au surréalisme, à la comédie musicale américaine et au jazz. Pour lui, la télévision est un outil électronique et un art visuel.

En 1963, il réalise la fiction "L'Enfance de Thomas Edison", diffusée dans "Le théâtre de la jeunesse". Il inaugure alors une série de "biographies rêvées", mélant fiction et histoire. Il propose ainsi des reconstitutions librement interprétées, des portraits rêvés de personnages célèbres appartenant à la mémoire collective.
En parallèle, il va introduire le jazz à la télévision, en réalisant de nombreuses émissions de variétés dédiées au jazz, "A la recherche du jazz" (1957), "Jazz Memories" (1958 - 1963).. ainsi que des retransmissions de concerts, festivals...
Puis, il se voit confier en 1963 la réalisation de la série d'émissions de variétés produite par Michèle ARNAUD "Histoire de sourire". Il peut alors appliquer ses idées, expérimenter des trucages en multipliant les gags visuels emprunts d'autodérision et d'humour noir.
Soucieux de promouvoir la diversité et de représenter les minorités, il réalise notamment le téléfilm "La case de l'oncle Tom", diffusé en 1963 dans "Le Théâtre de la jeunesse". La même année, il se voit attribuer le studio 13 pour la réalisation de ses émissions dont "Les raisins verts", série d'émissions produite par Michèle ARNAUD et dans lesquelles Jean-Christophe AVERTY multiplie les gags à l'humour noir. Ses émissions suscitent de nombreuses critiques et polémiques à travers la publication de nombreux articles de presse et du courrier des téléspectateurs que le réalisateur va conserver précieusement. L'émission s'arrête au bout de dix mois d'existence. Pour AVERTY, c'est un échec et il décide de prendre ses distances avec l'humour noir.

En 1964, il réalise le téléfilm "Méliès ou le magicien de Montreuil sous Bois", diffusé dans "Le théâtre de la jeunesse". Désormais, il est entouré d'une équipe fidèle et solidaire avec notamment Max DEBRENNE pour les trucages, Dick SANDERS pour la chorégraphie, Jean-Jacques FAURY, chef décorateur, Lucien BILLARD, chef opérateur, Josette VERRIER, créatrice de costumes ou Pierre DESFONS, assistant réalisateur. Avant chaque émission, il distribuait ses storyboard à son équipe. La même année, il réalise l'émission variétés "Pop Art" puis l'adaptation des "Verts Pâturages" qui est diffusé le soir de noël.Les réactions sont très contrastées et Jean-Christophe AVERTY ressent de nouveau un échec.

A partir de 1965, il réalise plusieurs reportages pour le magazine "Dim Dam Dom" et en septembre 1965, est diffusé son adaptation d'"Ubu roi ou les Polonais" d'Alfred JARRY qu'il rêvait de réaliser depuis très longtemps. Jean-Christophe AVERTY est devenu le réalisateur "incontesté" des émissions de variétés et il enchaîne les réalisations "Happy new Yves" en 1965, "Douches écossaises" (1965-1966), "Au risque de vous plaire" (1966-1973) , "Johnny et Sylvie" (25 décembre 1965) ...., s'inspirant fortement des comédies musicales américaines. Mais régulièrement, ses émissions sont censurées et il part un mois aux Etats Unis où il réalisait déjà des émissions de variétés depuis quelques années.

En 1966, il réalise un documentaire sur Salvador Dali qui est présenté à New York puis diffusé en Allemagne.

En 1967, Jean-Christophe AVERTY participe activement à l'expérimentation et à la promotion de la télévision en couleur. Il propose ainsi ses deux premières émissions en couleur "Amont-tour" et "Le croupier amoureux". Le réalisateur utilise la couleur comme le noir et blanc en accentuant les contrastes. Tout en poursuivant la réalisation de show comme "Montand chante Prévert" et de ses émissions régulières comme "Au risque de vous plaire", il réalise en 1969,"Le Songe d'une nuit d'été", "Alice au Pays des merveilles" en 1970, "Jolly jolie ou la Vie rêvée d'Al Jolson" et "Melody Nelson" en 1971. Puis, en 1973, il propose "Rien que des tubes ou la vie rêvée de Vincent Scotto", "Les Mariés de la tour Eiffel" et "Musidora".

Après l'éclatement de l'ORTF en 1974, il lui devient plus difficile de réaliser des émissions de variétés et il est peu sollicité par les directeurs des nouvelles chaînes. De 1975 à 1976, il réalise à la demande de Pierre TCHERNIA la série d'émissions de variétés "Ticket de Rétro", diffusée sur Antenne 2, puis le "Le Boeuf sur le toit" en 1975 et "Le Château des Carpathes" en 1976. Mais il ne se reconnaît plus dans cette nouvelle télévision et en 1978, il commence son émission radiophonique "Les Cinglés du music-hall" qu'il animera pendant vingt-huit ans sur France Inter.Il poursuit tout de même sa carrière à la télévision et réalise "Parade" en 1978, "Ubu cocu ou l'Archéoptéryx" en 1980 et "La vengeance d'une orpheline russe" en 1987. Il ne réalise plus d'émissions pour la télévision à partir de 2002. Il défend l'utilisation artistique de la télévision, le grand principe d'une télévision d'auteur et il dénonce la normalisation et la standardisation qui s'imposent alors au détriment de l'art.

Contenu :
Ce fonds darchives privées versé sous forme de don par les enfants de Jean Christophe AVERTY en 2017, est composé de storyboards, de correspondances avec des télepectateurs ou des auditeurs, de documents de travail, de collections de partitions, de photographies, de programmes de salles de spectacle, de discographies, de planches de dessins, des transcriptions d'émissions radio, etc. Le réalisateur avait notamment constitué des dossiers sur des personnalités ou des thématiques qui lui ont servi pour la fabrication de ses émissions diffusées ou en projet. Parmi ces dossiers certains sont très complets comme ceux consacrés à Maurice Chevalier ou encore au musicien de jazz Clarence Williams. Le fonds jazz est très complet et comprend des correspondances originales et suivies avec les premiers musiciens de jazz notamment les membres de l'Original Dixieland jazz band qu'il avait rencontrés dès 1956 et les articles écrits par le réalisateur dans la Revue du Jazz et dans Jazz Hot. Ce versement complète les précédents et donne une vision globale du travail de Jean-Christophe Averty à la télévision et à la radio.

Ces différents éléments constituent une source primaire importante pouvant apporter un éclairage sur les méthodes de travail d'un réalisateur et sur l'histoire de la télévision.

Mode de classement :
Le classement a respecté celui initalement réalisé par Jean Christophe AVERTY : par typologie de document et par thématique.

Condition d'accès :
De par leur fragilité et leur format, certains documents dont les storyboards, les photographies et des planches graphiques ont été numérisés et sont uniquement accessibles sous fichiers PDF via le panier d'Hyperbase.
En raison de la confidentialité des informations contenues dans les dossiers, l'unité 640 n'est pas communicable avant 2052.

Documents en relation :
A l'INA :
- Archives écrites :
"Fonds Jean Christophe Averty"
"Fonds Jean Christophe Averty : versement 2014"
"Fonds Max Debrenne"
"Fonds Josette Verrier"
" Fonds scénario"
"Fonds SFP"
- Archives audiovisuelles :
-- Télévision :
"Un certain regard : L'homme de Télévision", diffusion le 12 septembre 1965 sur la 1ère chaîne.
"Micros et caméras : la parole est à Jean Christophe Averty et Ubu Roi", diffusion le 18 septembre 1965 sur la 1ère chaîne.
"Caméra 3 : Porte ouverte : Jean Christophe Averty", diffusion le 6 juin 1967 sur la 2ème chaîne.
"Les yeux et la mémoire : témoignages à propos de Jean-Christophe Averty", non diffusé, 1968.
"Micros et caméras : Télévision et variétés un quart d'heure avec JC Averty", diffusion le 16 mars 1968 sur la 1ère chaîne.
"Choses vues : Jean Christophe Averty", diffusion le 1er janvier 1969 sur la 1ère chaîne.
"Téléthèque Averty's", diffusion le 1er janvier 1983 sur TF1.
"Le divan d'Henry Chapier : Jean Christophe AVERTY", diffusion le 23 janvier 1988 sur FR3.
"Si Averty c'est moi avertissez moi", diffusion le 24 février 1995 sur France 2.
-- Autres fonds :
"Jean Christophe Averty", collection "Entretiens patrimoniaux Inathèque" enregistré en janvier 2012.

A la Bibliothèque nationale de France :
"Fonds Claude Santelli (1923 - 2001)

Bibliographie : publications conservées à l'INA

Monographie :
- SICLIER, Jacques, 1976. "Un homme Averty". Paris : Jean Claude Simoën. Collection José Arthur.
- Etudiants du "Groupe Averty", 1978. "Un mythe ? un boufon ? un génie ? : Jean Christophe Averty". Toulouse : Université de Toulouse II Le Mirail.
- BOSSENO, Christian, 1989. « 200 téléastes français». Cinémaction, Hors série.
- DUGUET, Anne Marie, 1991. "Jean Christophe Averty". Paris : Dis voir.
- BOURDON, Luc, BUJOLD, Nathalie, DAUDELIN, Robert et al., 2013. "Les 50 ans de l'art vidéo". Montréal : 24 Images.
- BESNIER, Patrick, BONNERAVE, Jocelyn, CHIP, Céline, et al., 2015. "Jean Christophe Averty". Dijon : Presses du réel. Collection Initiales.
- BAILLARGEON, Justin, BONNARD, Martin, BOUCHARD, Vincent, et al., 2016. "La télévision selon Jean Christophe Averty". Montréal : Revue Cinémas.
- AVERTY, Jean Christophe, HERPE, Noël, 2017. "La réalité me casse les pieds : entretiens avec Noël Herpe". Paris : Plein jour.
- PIERRE, Sylvie, 2017. "Jean Christophe Averty, une biographie". Bry sur Marne : Institut national de l'audiovisuel.
- BONAH, Christian, DANET, Joël, DUGUET, Anne Marie, et al., 2019. "Jean Christophe Averty : penser la télévision au XXème siècle". Bry sur Marne : Institut national de l'audiovisuel, Paris : l'Harmatan.
- GROLLEAU FORICHEUR, Daniel, 2021. "5 ans avec Averty : le créateur de l'art vidéo". Landerneau : Osismes Productions.

Périodique :
- De nombreux articles publiés dans les journaux de programmes comme Télé magazine, Télé Sept jours, La Semaine Radio Télé, Télérama et dans les revues spécialisées.
Type de description Fonds